Prendre la responsabilité de son chien et de ses comportements

Il est pour moi une notion très importante dans la relation que nous avons avec nos chiens, c'est celle de notre responsabilité envers eux pour assurer leur bien-être et leur sécurité.

Cette notion implique plusieurs choses :

- les comportements de nos chiens sont à observer à travers le prisme de leurs émotions du moment, émotions qui expriment certains besoins. A nous de réfléchir quels sont ces besoins, ils peuvent être nombreux et variés selon les races et les tempéraments. Si le comportement nous semble inadapté, alors à nous de trouver une façon adaptée de répondre au besoin exprimé plutôt que juste d’interdire le comportement inadapté.

- nos demandes envers le chien devraient relever plus du dialogue, de la communication, que de l’obéissance. Par exemple « (Peux tu faire un) Assis?» plutôt que « Assis!», et observer sa réponse. Si la réponse est non, à nous encore d'en prendre la responsabilité en essayant de comprendre pourquoi. A-t-il compris (entraînements suffisants) ? Est-il suffisamment motivé ? Quel est le contexte ? Y a t il trop de distractions ?… Et cela permet de comprendre que non, ce n’est pas une question d’être têtu, désobéissant ou autre et que c’est à nous de revoir nos attentes en l'état actuel.

- le besoin de sécurité est un besoin essentiel, et notre rôle est de faire tout pour que notre chien se sente en sécurité, en lui évitant toute situation pour laquelle il n’est pas prêt. Le droit au consentement à divers contacts devrait être pris en compte autant que possible.

Il faut reconnaître l’injustice du poids des attentes envers les chiens : le chien «devrait» supporter les caresses de tout le monde, accepter qu’on lui prenne sa gamelle, faire des assis/couché/donne la patte à la demande de n’importe qui, rester seul, etc. Un chat qui griffe/mord ou refuse un contact est plus toléré qu’un chien qui fait de même…

C’est donc encore à nous de protéger nos chiens en expliquant leurs besoins émotionnels propres à leur espèce ou à l’individu pour leur éviter cette injustice.